Les Récits de Belkine furent écrits en même temps que les Petites Tragédies, la fin d’Eugène Oniéguine et de nombreux poèmes – pendant une période créatrice extraordinairement fertile, durant l’automne 1830, «l’automne de Boldino». Ces nouvelles constituent selon Vladimir Nabokov «les premières nouvelles en langue russe d’une valeur esthétique permanente». Étalon d’une prose limpide, mélodieuse et captivante, elles sont aussi d’une extrême densité poétique. Chacune peut être lue au premier degré comme un drame miniature achevé ; chacune s’inscrit aussi dans un ensemble ironique aux significations multiples, un jeu avec les conventions, les genres et les clichés littéraires.
À notre avis, la plus belle œuvre de la littérature russe classique, malheureusement trop peu connue en France. C’est l’étalon de la prose russe, resté deux siècles plus tard un spécimen remarquable d’art de la narration.
Сontenu
Cinq nouvelles dans lesquelles l’auteur, qui aiguise sa nouvelle plume de prosateur, s’exerce, pour le plus grand plaisir du lecteur, à des prouesses de narration. Les Récits de Belkine sont, comme l’annonce le titre, les nouvelles laissées comme anecdotes véridiques par un certain Belkine, auteur inventé par Pouchkine. Le recueil, outre l’Avertissement de Pouchkine, est constitué de cinq nouvelles, « Le Coup de feu », « La Tempête de neige », « Le Marchand de cercueil », « Le maître de poste » et « La Demoiselle paysanne ». Réalisme, suspense et mystère sont au programme de ces courts récits, écrits comme des « histoires racontées par un autre, à raconter aux autres.»
Auteur
Le Alexandre Sergueïevitch Pouchkine (en russe : Александр Сергеевич Пушкин), poète, dramaturge et romancier russe né à Moscou le 26 mai/6 juin 1799 et mort à Saint-Pétersbourg le 29 janvier / 10 février 1837. Le cas de Pouchkine est unique dans l’histoire de la littérature universelle. En effet, s’il est possible d’étudier les lettres européennes, sans se référer constamment au même écrivain pour expliquer les travaux de ceux qui lui ont succédé, il est impossible de parler des grands auteurs russes sans évoquer celui à qui ils doivent tout. La littérature russe proprement dite est née avec Pouchkine.
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